Ninjutsu - Ninja Defensive System - Histoire

Ninjutsu - Généalogie

Au sein de l'école japonaise Bujinkan, nous pratiquons en réalité neuf arts martiaux différents. Ces arts martiaux ont été créés lors des périodes de troubles et de guerres qu'a connues le Japon médiéval. Chacun de ces arts martiaux a son propre nom, sa propre tradition (Ryu), et ses propres techniques. Pour présenter notre art dans sa globalité, nous avons donc été obligés de choisir un nom générique, regroupant tous ces arts. Hatsumi sensei parle indifféremment de Ninjutsu, Budo Taijutsu, Ninpo Taijutsu, Kobudo, Kakuto Bugei, etc. Mais en Occident, les appellations les plus répandues sont "Ninjutsu" et "Budo Taijutsu". Ces arts martiaux ont été créés et utilisés par les Ninja et les Bushi (Samurai) pendant des siècles. Ils n'ont été introduits en Occident que récemment et peu de gens les connaissent vraiment. Le Ninjutsu/Budo Taijutsu comprend l'étude de multiples techniques de combat à mains nues (coups sur les points vitaux, contrôles, projections, étranglements et déplacements, etc.), d'innombrables armes (couteau, bâton, sabre, chaîne, lance, etc.), ainsi que de diverses stratégies et principes de vie.

Lors de l'avènement de l'ère Meiji (1868), le gouvernement axa son développement sur le modèle occidental, révoquant la caste des guerriers et le port des sabres. C'est à cette époque que naquit Takamatsu Sensei. Il reçut l'enseignement de son grand-père, Toda Sensei (descendant direct des Ninjas d'Iga), ainsi que de plusieurs autres experts qui en firent son héritier.

Il eut l'occasion de mettre son art en pratique au Japon, mais également en Chine, lors de séjours parfois mouvementés. Il mourut en 1972. Maître Hatsumi avait hérité de ces traditions, qu'il ouvrit peu de temps après à l'Occident. L'école BUJINKAN serait à ce jour la seule école japonaise reconnue comme ayant des racines historiques anciennes et réelles, et qui enseigne toujours les traditions du Ninjutsu dans son programme.

Les mots du maître

Rien n'est aussi incertain pour l'homme que son propre bon sens ou les connaissances qu'il pense avoir. Peu importe la fragilité de celles-ci, il faut se dévouer entièrement à l'entraînement, et plus encore en ces périodes de doute. Il est de la plus grande importance de s'immerger et de profiter pleinement de ce monde de vacuité ; le pratiquant doit savoir percevoir les choses au-delà de leur apparence première, pour comprendre l'essence de leur nature et leur enseignement. Il doit prendre des décisions et les transformer en actions. C'est l'un des chemins vers l'illumination (la connaissance des choses). C'est aussi une clé essentielle qui permet au pratiquant d'arts martiaux et au ninja de cultiver son sixième sens.

Sensei Hatsumi - Bujinkan Soke

Taijutsu - Bukiwasa

Nous étudions différentes armes traditionnelles spécifiques aux 9 écoles :

  • Tanto jutsu : lames courtes (Tanto, Kunai, couteau, dague, etc.)

  • Hanbô jutsu : Bâton court

  • Jô jutsu : Bâton moyen

  • Bô jutsu : Bâton long

  • Ken jutsu : Sabre (katana, kodachi, etc.)

  • Yari jutsu : Lance (Kama yari, jû-ji yari, etc.)

  • Naginata jutsu : Hallebarde japonaise

  • Shuriken jutsu : Armes de jet

  • Kusari fundo : Chaîne de 1 à 3 mètres

  • Hôjô jutsu : L'art de ligoter

  • Jutte jutsu : "La main gauche" japonaise

Nous étudions également d'autres armes spécifiques telles que le Kyoketsu Shoge et les Shuko.

Historique

Le Ninjutsu est né au Japon il y a très longtemps. Le terme "Ninjutsu" est composé de 2 idéogrammes (Kanji) dont les sens sont "technique, art, méthode" et "endurance, persévérance, discrétion, furtif".

Les "Ninja" sont donc des individus (Ja/Sha) endurants et discrets (Nin/Shinobu/Shinobi).

Depuis les temps lointains, toutes les nations ont eu recours à des espions ou des guerriers entraînés à récolter des renseignements. Le Japon a la particularité de codifier beaucoup de pratiques et de traditions. Ainsi, la tradition d'utiliser des agents infiltrés et une police secrète a été peu à peu élaborée.

C'est en 660 avant Jésus-Christ que l'on trouve l'une des premières traces de l'utilisation d'agents infiltrés au Japon. À cette époque, le premier empereur, Jimmu Tenno, a demandé à Shinetsuhiko et à Otokasi de s'infiltrer en territoire ennemi afin de lui rapporter une argile précieuse. La mission a été un succès et l'empereur a finalement vaincu son ennemi.

Puis, vers l'an 600 de notre ère, Otomo no Saijin a reçu le premier le qualificatif de "Shinobi" (furtif, discret) de la part du prince impérial Shotoku. Cependant, c'est de l'ère Chiryaku à l'ère Oho (de 1065 à 1163) que le Ninjutsu s'est vraiment développé, à partir des enseignements de Hakku Un Doshi, Kain Doshi, Daisuke Togakure, etc.

Au cours des siècles, le Japon a été le berceau de multiples groupes isolés qui ont donné naissance à une multitude de traditions de Ninjutsu.

De nombreux religieux tels que des ascètes, des religieux, des prêtres ou des chamans (Sennin, Gyoja, Yamabushi, etc.) ont apporté leurs connaissances spirituelles et guerrières, leurs méthodes de contrôle de soi et leurs croyances à ces groupes. Ils vivaient souvent dans les montagnes et formaient de petits clans.

De nombreux guerriers tels que des Samouraïs, des Bushi, des Buke, des Ronin, etc., se sont réfugiés dans les montagnes après avoir été blessés sur un champ de bataille, chassés par un ennemi de leur territoire, ou après la mort de leur maître. Ces guerriers ont apporté leurs connaissances du combat et de la stratégie, ainsi que leur culture générale.

Toutes ces influences se sont mêlées et ont donné naissance à des groupes d'individus partageant les mêmes traditions et aspirations, vivant généralement en autonomie à l'écart des villes, et offrant leurs services au seigneur local ou au gouvernement militaire. Ces groupes avaient souvent pour but de continuer à vivre au contact de la nature, de rester indépendants du pouvoir en place, et de se spécialiser dans les renseignements, la stratégie, l'espionnage, ainsi que dans les interventions "commando".

De multiples groupes ont ainsi vu le jour (Suppa, Rappa, Iga mono, etc.), et deux régions du Japon, Iga et Koga, ont été complètement contrôlées par eux. Selon la tradition orale transmise par Takamatsu Sensei, on comptait dans ces régions pas moins de 73 écoles (Ryu).

Lors de l'avènement de l'ère Meiji (1868), le gouvernement a axé son développement sur le modèle occidental, révoquant la caste des guerriers et le port des sabres. C'est à cette époque que naquit Takamatsu Sensei. Il a reçu l'enseignement de son grand-père Toda Sensei (descendant direct des Ninja d'Iga) et de plusieurs autres experts qui en ont fait son héritier.

Il a eu l'occasion de mettre son art en pratique au Japon mais également en Chine, lors de séjours parfois mouvementés. Il est mort en 1972. Maître Hatsumi a hérité des 9 écoles et de ces traditions, qu'il a ouvertes peu de temps après à l'Occident.

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